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Santé : près d’une infirmière hospitalière sur deux a quitté l’hôpital ou changé de métier après dix ans de carrière

Une étude de la DREES révèle que près de la moitié des infirmières jette l'éponge après dix ans de carrière à l'hôpital, en raison des faibles salaires, des conditions d'exercice et des volumes de travail.

Une infirmière du service des urgences de l'hôpital Muller à Mulhouse, le 31 décembre 2022. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Près d'une infirmière sur deux a quitté l'hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière, c'est la conclusion d'une étude de la DRESS (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le service statistique du ministère de la Santé) parue jeudi 24 août que franceinfo a pu consulter.

"Comment peut-on bien soigner les patients quand on est au bout du rouleau ?" : cet étudiant infirmier raconte pourquoi il a abandonné

Selon la DREES, sur une période d’observation de 30 ans, entre 1989 et 2019, seules "54 % des infirmières hospitalières le sont toujours après dix années de carrière". À noter que "cette part est plus faible pour celles qui ont commencé à exercer à la fin des années 2000 (50 %) que pour leurs aînées entrées dans la profession au début des années 1990 (60 %)".

Selon l'étude de la DREES, les infirmiers et infirmières "tenaient" plus longtemps à l'hôpital dans les années 1990, les abandons s'accélèrent donc depuis les années 2000. Une partie de ces soignants partent exercer en libéral, en Ehpad, certains restent à l'hôpital mais s'occupent d'administratif par exemple, et les autres changent complètement de métier. Beaucoup d'infirmières jettent l'éponge, en raison des faibles salaires, des volumes de travail et des conditions d'exercice de la profession.

60 000 postes infirmiers vacants, selon le syndicat de la profession

Dans le détail, 11 % d’entre elles continuent à pratiquer en tant qu’infirmières salariées, mais dans d’autres secteurs que l’hôpital et 7 % exercent toujours à l’hôpital mais ont changé de métier. Les autres exercent en libéral, se tournent vers une autre profession ou sont sans emploi. Parmi les infirmières qui ont commencé leur carrière à l’hôpital dans la seconde moitié des années 2000, 10 % sont infirmières libérales à titre exclusif dix ans plus tard et 11 % sont sans emploi.

En réaction à cette étude de la DREES, qui met l'accent sur la grande démission des infirmières, le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC), réagit dans un communiqué en pointant "le doublement de la charge de travail infirmier depuis dix ans". Le syndicat estime qu'il y a déjà "60 000 postes infirmiers vacants et 10 % des soignants" en arrêt maladie. Le SNPI évoque également les cas d'"épuisement", de "dépression" ou de "burnout".

Services d'urgences fermés : "La situation ne fait qu'empirer années après années", alerte le syndicat national des professionnels infirmiers.

Face à la pénurie, "pour rendre l’hôpital attractif" le syndicat national des professionnels infirmiers SNPI demande "un plan Marshall en trois points : les ratios de patients par infirmière, les conditions de travail, et les salaires".

Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/crise/sante-pres-d-une-infirmiere-hospitaliere-sur-deux-a-quitte-l-hopital-ou-change-de-metier-apres-dix-ans-de-carriere_6021836.html?fbclid=IwAR2ubsealO4mfliI10HheCmViOdSkMfnTMMOcG6FO1175eB5EPQUyVRa-Ws

Santé : près d’une infirmière hospitalière sur deux a quitté l’hôpital ou changé de métier après dix ans de carrière

Une étude de la DREES révèle que près de la moitié des infirmières jette l'éponge après dix ans de carrière à l'hôpital, en raison des faibles salaires, des conditions d'exercice et des volumes de travail.

Une infirmière du service des urgences de l'hôpital Muller à Mulhouse, le 31 décembre 2022. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Près d'une infirmière sur deux a quitté l'hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière, c'est la conclusion d'une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le service statistique du ministère de la Santé) parue jeudi 24 août que franceinfo a pu consulter.

"Comment peut-on bien soigner les patients quand on est au bout du rouleau ?" : cet étudiant infirmier raconte pourquoi il a abandonné

Selon la DREES, sur une période d’observation de 30 ans, entre 1989 et 2019, seules "54 % des infirmières hospitalières le sont toujours après dix années de carrière". À noter que "cette part est plus faible pour celles qui ont commencé à exercer à la fin des années 2000 (50 %) que pour leurs aînées entrées dans la profession au début des années 1990 (60 %)".

Selon l'étude de la DREES, les infirmiers et infirmières "tenaient" plus longtemps à l'hôpital dans les années 1990, les abandons s'accélèrent donc depuis les années 2000. Une partie de ces soignants partent exercer en libéral, en Ehpad, certains restent à l'hôpital mais s'occupent d'administratif par exemple, et les autres changent complètement de métier. Beaucoup d'infirmières jettent l'éponge, en raison des faibles salaires, des volumes de travail et des conditions d'exercice de la profession.

60 000 postes infirmiers vacants, selon le syndicat de la profession

Dans le détail, 11 % d’entre elles continuent à pratiquer en tant qu’infirmières salariées, mais dans d’autres secteurs que l’hôpital et 7 % exercent toujours à l’hôpital mais ont changé de métier. Les autres exercent en libéral, se tournent vers une autre profession ou sont sans emploi. Parmi les infirmières qui ont commencé leur carrière à l’hôpital dans la seconde moitié des années 2000, 10 % sont infirmières libérales à titre exclusif dix ans plus tard et 11 % sont sans emploi.

En réaction à cette étude de la DREES, qui met l'accent sur la grande démission des infirmières, le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC), réagit dans un communiqué en pointant "le doublement de la charge de travail infirmier depuis dix ans". Le syndicat estime qu'il y a déjà "60 000 postes infirmiers vacants et 10 % des soignants" en arrêt maladie. Le SNPI évoque également les cas d'"épuisement", de "dépression" ou de "burnout".

Services d'urgences fermés : "La situation ne fait qu'empirer années après années", alerte le syndicat national des professionnels infirmiers.

Face à la pénurie, "pour rendre l’hôpital attractif" le syndicat national des professionnels infirmiers SNPI demande "un plan Marshall en trois points : les ratios de patients par infirmière, les conditions de travail, et les salaires".

Dunière-sur-Eyrieux - La construction de l'Ehpad Les Mûriers divise

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Après trois années de travail et 600 000 € d'argent public investi, Gérard Brosse craint que le volumineux dossier de l'Ehpad Les mûriers tombe à l'eau. 

Sur fond de querelle de clocher, le projet de construction d'un Ehpad sur Dunière semble aujourd'hui remis en cause. Le maire de la commune n'hésite plus à parler de pressions politiques.

En janvier 2020, le projet de construction de l'Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) Les mûriers était promis à la commune de Dunière-sur-Eyrieux. Mais aujourd'hui, il est entaché d'incertitudes. En effet, une étude conduite en juin 2023 quant à la construction d'un Ehpad sur la commune voisine de Saint-Fortunat, pousse Gérard Brosse, le maire de Dunière, à se demander si l'établissement tant attendu verra finalement le jour sur son territoire.

Pressions politiques

L'idée de construire l'Ehpad Les mûriers sur Dunière remonte à l'été 2019, face au refus administratif de reconstruire l'établissement à Saint-Sauveur-de-Montagut. Devant ce refus, la fondation des Diaconesses de Reuilly, gestionnaire de l'établissement, envisageait donc de quitter la vallée pour s'installer à Privas. Souhaitant éviter que l'Ehpad quitte la vallée de l'Eyrieux, le Département a soutenu une étude de faisabilité sur trois sites, dont celui de Dunière-sur-Eyrieux. Et en janvier 2020, le choix s'est porté sur ce dernier. La construction était urgente, car l'établissement de Saint-Sauveur-de-Montagut fonctionne sans autorisation d'accueil du public depuis plusieurs années. Ainsi, l'Ehpad Les mûriers de Dunière était prévu pour 2026. Mais, en juillet 2021, suite au changement de majorité du Département, les contacts entre les Diaconesses et la mairie de Dunière se sont rompus, aucune nouvelle n'ayant plus été donnée concernant l'avancée du projet. Or, en juin dernier, Gérard Brosse apprit qu'un projet d'Ehpad était en cours d'étude sur Saint-Fortunat. Et le maire de Dunière de pointer du doigt Christian Féroussier, vice-président du Département et maire de Saint-Fortunat, le suspectant d'avoir exercé "des pressions politiques pour détourner le projet initial sur Saint-Fortunat."

Où en sommes-nous ?

Le choix final revient à La fondation des Diaconesses de Reuilly, qui, confrontée à un déficit annuel de 400 000 €, se trouve dans le besoin urgent de construire un nouvel établissement. Lors d'une rencontre en juillet 2022 entre Gérard Brosse et Philippe Pucheu, le directeur de la fondation, ce dernier s'était engagé à donner une réponse dans le courant du premier semestre 2023. Mais la fondation ne s'est toujours pas manifestée, malgré les courriers des avocats diligentés par le maire de Dunière. Cependant, Dunière ne peut attendre davantage. Car d'ici à 2026, la commune devra restituer les 600 000 € obtenus auprès d'Epora (établissement public foncier de l'ouest Rhône-Alpes) pour la construction de l'Ehpad. "Il s'agit bien là d'un préjudice financier et moral avéré, assure Gérard Brosse, ce projet a empêché d'autres investissements. Nous n'en resterons pas là. Nous engagerons des poursuites judiciaires, qui s'avéreront longues et coûteuses."

Hervé Saulignac réagit

Lors d'une visite sur le territoire, le député Hervé Saulignac a réagi aux allégations de Gérard Brosse. Il a affirmé ne pas pouvoir croire que Christian Féroussier ait pu ainsi détourner le projet, "une telle pratique serait sidérante." Le député appelle à la sagesse, et insiste sur la nécessité de confirmer le choix de Dunière-sur-Eyrieux, sous peine de voir l'Ehpad quitter définitivement la vallée de l'Eyrieux.

Contactés par téléphone, le maire de Saint-Fortunat, Christian Féroussier, et la fondation les Diaconesses de Reuilly n'ont pas souhaité réagir.

Source : https://www.hebdo-ardeche.fr/actualite-13971-duniere-sur-eyrieux-la-construction-de-l-ehpad-les-muriers-divise?fbclid=IwAR1jBCw7E8c69rTssxzmmwa4QfDFjFrL8I_6pxXn7DzucKzWRAvbdBirQ_M

Les congés payés, d'où ça vient ?

En cette période estivale, la CGT revient sur l'histoire de la lutte pour obtenir les congés payés.

Conges payes

Le début des congés payés

En 1936 après un mouvement de grève massif, les travailleurs et travailleuses accompagné·es par la CGT ont gagné deux semaines de congés payés.

Pour la première fois, des ouvriers et des ouvrières ont pu partir en vacances. « Être en congés en étant payé, c’était le miracle » raconte un métallo savoyard.

La CGT s’investit alors pleinement dans l’accompagnement des salarié·es au delà du travail.

Elle contribue à l’essor du tourisme populaire avec la multiplication des colonies pour enfants, et la création d’un bureau de tourisme. 

En 1945 et 1946, c’est la création des Comités d’Entreprise. La gestion des activités sociales passe entre les mains du mouvement ouvrier, qui en fera un puissant outil au service de l’émancipation.

En 1956, la troisième semaine est votée. En 1969 la quatrième, une des revendications de Mai 68. En 1982 on gagne la cinquième semaine.

La réduction du temps de travail est dans le sens de l’histoire. Mais elle n’en reste pas moins une affaire de rapport de force avec le patronat.

Encore aujourd’hui, une large partie des travailleurs et travailleuses ne peuvent pas partir en vacances. Alors continuons à nous battre pour de meilleurs salaires et pour un droit au temps libre ! 

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