Hôpital de Moze à Saint-Agrève : sortir du rouge avant de s'agrandir

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Extrait de l'AG de l'Association de Moze vendredi 10 juin 2016

Les comptes de l'hôpital de Moze sont toujours dans le rouge. Avant de penser à entreprendre un lourd programme de rénovation et d'agrandissement, l'établissement doit retrouver une stabilité financière. Trois pistes sont étudiées.

L'hôpital de Saint-Agrève a terminé l'année 2015 avec un résultat net déficitaire de 628 000 euros, alors qu'il était déjà de 565 000 euros en 2014. Le conseil d'administration de l'établissement hospitalier a présenté un plan de redressement à l'Agence régionale de santé qui porte sur trois points.

Norbert Exbrayat, trésorier, a détaillé les trois pistes qui doivent mener à un retour à l'équilibre. 200 000 euros doivent être trouvés par une facturation supplémentaire auprès des patients, 200 000 euros par le réaménagement des contrats des anesthésistes Dr Jacques Berteaux et Dr Berthet. le contrat du Dr Berthet n'a pas été renouvelé. Les horaires de travail du Dr Berteaux ont été modifiés. Et encore 200 000 euros doivent être trouvés par une réorganisation du travail, notamment des CDD, qui prendra du temps. "450 000 devraient être acquis dès 2016", annonce le trésorier, également représentant du diocèse. "Nous avons eu une bonne nouvelle avec une prime de 100 000 euros versée par l'ARS, en étant reconnu hôpital de proiximité.

Nouvelle direction, premiers constats

La nouvelle directrice, Laurence Chardon, a livré son premier regard sur l'hôpital après un mois de présence. "Les usagers sont très satisfaits de la prestation malgré des locaux qui ne sont pas en bon état. On a des personnels impliqués qui prennent soin des patients malgré des conditions de travail difficiles."

La première action de la directrice a été d'entreprendre des travaux de peinture dans deux chambres individuelles du service médecine et soin de suite. Ces chambres particulières, en disposant d'équipements suffisants comme des sanitaires complets, pourraient ainsi être facturées 30 euros supplémentaires alors qu'elle ne le sont pas actuellement. Les travaux des neuf autres chambres devraient intervenir à la rentrée. "On va pouvoir communiquer sur ces locaux, plus acceptables et ainsi accueillir des patients qui nous fuient actuellement pour rallier Saint-Etienne ou Valence. Je suis aussi surprise de l'image dégradée de l'établissement auprès de certains professionnels."

Retour à l'équilibre en 2018 ?

La directrice, qui a réussi "avec un peu de chance" à faire venir un gynécologue, doit aussi mener un chantier lié à l'organisation du travail pour réduire au minimum le recours aux CDD. L'hôpital ardéchois compte 90 CDI et autant de CDD sur une année.

Quid de l'avenir de l'hôpital. "Il n'est pas question de le fermer", martèle la nouvelle directrice. L'hôpital regarde plus loin et espère revenir à l'équilibre le plus tôt possible pour envisager ensuite des travaux de rénovation et d'agrandissement. Un investissement chiffré pour l'instant à 20 millions d'euros. "On espère revenir à l'équilibre en 2018. Je suis peut-être trop optimiste mais je vais continuer à l'être", affirme Henri Brottes, le président du conseil d'administration.

Le conseil d'administration de l'hôpital

Le conseil d'admininistration enregistre l'arrivée de Bernard Lescaille, radiologue à la retraite. Le bureau reste inchangé : Henri Brottes président, Jean-Claude Cheynel vice-président, Marie-Christine Pizot secrétaire, Claudette Garde secrétaire adjointe, Norbert Exbrayat trésorier et Pierre Metzdorff délégué médical.

La commère 43 le 11 juin 2016

 

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