Répression syndicale

Répression antisyndicale : Le secrétaire général de l’UD CGT de l’Allier devant les juges !

Les procédures judiciaires à l'encontre de la CGT se multiplient dans l'Allier où la répression syndicale vire à l'acharnement. En témoigne cette nouvelle convocation, mardi 14 janvier, du secrétaire général de l'union départementale.
 

Il devrait y avoir de l'animation mardi 14 janvier, devant le tribunal de Montluçon, dans l'Allier. Nombreux sont en effet les militants CGT attendus pour accompagner et soutenir le secrétaire général de leur Union départementale, convoqué devant les juges. Une convocation qui n'étonne plus Laurent Indrusiak. « Mardi matin, ce sera ma quatorzième convocation depuis 2015 », constate-t-il. « Dix fois au commissariat, une fois à la gendarmerie, avec des gendarmes débarquant chez moi un dimanche matin pour m'amener ma convocation, et mardi, ce sera la troisième fois devant les juges. »

Multiplication des procédures contre des syndicalistes

Une « multiplication des procédures » dont les motifs sont parfois, souvent, plus que douteux. « Mardi, je suis convoqué pour trois affaires. Une manifestation non déclarée qui était un rassemblement devant une gare contre la fermeture des guichets et ma présence lors d'une manifestation de retraités pour leur pouvoir d'achat. Le dernier dossier étant un peu plus lourd puisqu'il s'agit du blocage d'un axe routier à l'entrée de l'autoroute avec des feux de palette et de pneus pendant la grève des cheminots en 2018 pour lequel on nous accuse de dégradation de biens publics et d'entraves à la liberté de circulation et à la liberté du travail » détaille Laurent.

Et le secrétaire général de l'UD n'est pas le seul à fréquenter le tribunal bourbonnais. « La secrétaire de l'union locale de Montluçon doit en être à 6 ou 7 convocations. Elle était encore devant les juges le 24 décembre dernier. Pour une manifestation non déclarée. On ne peut plus faire un seul rassemblement sans être inquiétés. »

Instrumentalisation de la justice

Difficile de ne pas voir là la manifestation d'« une répression syndicale à travers l'outil judiciaire pour mettre en difficulté l'action syndicale et empêcher l'action de la CGT », comme le résume Laurent Indrusiak. D'autant que, « dans 80 % des cas, les actions sont conduites en intersyndicale, que ce soit dans les appels lancés ou dans les faits, mais seule la CGT est inquiétée ».

Un acharnement que le secrétaire général de l'Allier fait remonter aux manifestations contre la loi El Khomri, en 2016, et un changement de stratégie gouvernementale consistant à « cibler les premiers dirigeants ». Changement de stratégie « très prégnant dans la ville de Montluçon » où, selon lui, « l'on pourrait également se poser la question de la couleur politique du maire [Les Républicains, NDLR], mais aussi celles de commissaires en poste à Montluçon particulièrement hostiles à l'action syndicale ou du procureur qui nous ont dans le nez. Historiquement, Montluçon est le plus gros bassin d'emplois du département, c'est aussi là où forces de la CGT sont les plus nombreuses ».

Un large soutien des militants syndicaux

Reste que Laurent Indrusiak n'est pas seul. Il y a les militants « outrés », « en colère », qui répondent présents dès qu'il le faut. Ils étaient encore 250 pour soutenir le secrétaire de l'UL le 24 décembre. Mais pas qu'eux. « Tout le monde sent bien que tout cela n'est pas normal », se félicite le secrétaire général départemental. « L'intersyndicale de l'Allier a décidé d'appeler à une manifestation le jour du procès et celle de la Creuse va venir les rejoindre. On attend des bus du Puy-de-Dôme et même de Grenoble, dans l'Isère. La solidarité s'exerce à plein. »

Source NVO https://nvo.fr/le-secretaire-general-de-lud-cgt-de-lallier-devant-les-juges/

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Affiche 14 janvier 2020 page 001

Julien PAULIAC, relaxé

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Convoqué devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand le 5 novembre pour l’organisation d’une manifestation au péage de Gerzat en juillet 2017, Julien Pauliac, secrétaire général de l’UD CGT du Puy-de-Dôme a été relaxé.

Le 8 juillet 2017, avec d’autres militants, il avait distribué des tracts contre la loi travail. Mais la société d’autoroute APRR avait porté plainte dénonçant un manque à gagner de plus de 40 000 euros. Les profits ne reculent devant rien…

http://www.cgt-hopital-moze.fr/blog/les-actualites/le-05-novembre-2018-soutenons-notre-camarade-julien-pauliac.html​

Syndicalistes pas voyous ! : Appel à soutenir notre camarade Eric LACOSTE

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Tract USD CGT 34 Appel soutien camarade Eric LACOSTE.pdf

Une motion de soutien et de lutte pour les libertés syndicales à compléter(en utilisant la fonction "remplir et signer" de votre lecteur de PDF) et retourner avant le mardi 21 février à : clothildeollier@gmail.com

Elles seront données lors de la réunion avec la FHF du mardi 21 février.

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Motion de soutien camarade Eric LACOSTE.pdf

Justice : CGT "terroriste" et "voyou", le parquet veut condamner Gattaz

En pleine Loi Travail, le patron des patrons Pierre Gattaz avait comparé des militants de la CGT à des "voyous" et des "terroristes".

Jeudi, le parquet a réclamé sa condamnation, suite à une plainte déposée par la CGT.

Le parquet de Bobigny a demandé jeudi la condamnation pour diffamation du patron du Medef, Pierre Gattaz, qui avait comparé des militants CGT à des "terroristes" et des "voyous", en plein conflit sur la loi travail. "Assimiler des syndicalistes à des voyous et des terroristes, dans le contexte actuel, en France, est quelque chose qui n’est pas digne et n’a pas sa place dans le débat social", a estimé le procureur, Loïc Pageot, appelant le tribunal à condamner Pierre Gattaz, absent lors de l’audience, sans toutefois préconiser de peine. Fin mai, alors que la fronde contre la loi El Khomri s’apprêtait à entrer dans son quatrième mois, le patron des patrons avait appelé le gouvernement dans les colonnes du quotidien Le Monde à "ne pas céder au chantage, aux violences, à l’intimidation, à la terreur", ajoutant que c’est "visiblement" "la conception du dialogue social" de la CGT. "Faire respecter l’Etat de droit, c’est faire en sorte que les minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes ne bloquent pas tout le pays", avait-il déclaré. L’avocat de la centrale, Emmanuel Gayat, a déploré lors de l’audience que le mot "terroriste" "soit accolé à une organisation de salariés, dans un contexte d’état d’urgence, alors que tout le monde sait ce qu’est un terroriste aujourd’hui".

"Étonné" par les réquisitions du parquet, Me Jean Veil, l’un des avocats du prévenu, a affirmé que "l’intention de Mr Gattaz n’était évidemment pas de comparer les militants CGT à des jihadistes". "Le mot +terroriste+ n’est pas interdit", a-t-il lancé au tribunal.
"Je ne comprends pas que la CGT pousse des cris de jeune fille outragée quand on lui dit qu’elle a des méthodes de voyous ou de terroristes, elle qui nous parle dans ses tracts de +patrons voyous+, voire de +patrons jihadistes+", a de son côté plaidé son collègue Dominique de Leusse.

La CGT, qui a assigné le patron du Medef en justice, lui réclame 10.000 euros de dommages et intérêts. Les propos de Pierre Gattaz dans le Monde avaient suscité une avalanche de réactions indignées, dans la classe syndicale comme politique. 

Le patron des patrons était lui-même revenu sur ses déclarations, reconnaissant que "le mot terroriste était inadapté dans ce contexte". Le tribunal rendra son jugement le 16 février. 

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