FLASH ACTUCGT

Ardèche : « M. DUSSOPT n’est plus le bienvenu dans sa ville »

Title 1673632361

Juste avant les vœux du maire d’Annonay, Simon Plénet, ce vendredi 13 janvier au théâtre des Cordeliers, une quinzaine de membres de l’union locale de la CGT et la section du PCF se sont rassemblées au rond-point du 8-Mai vers 17 heures, pour exprimer leur mécontentement de la réforme des retraites. Photo Le Dauphiné Libéré/Barbara BAGLIN

"On fait de la maltraitance sans le vouloir" : un EHPAD de l'Ardèche avec 3 aides-soignants pour 50 résidents

63b59a9709940 469 6269 00 00 05 02

L'EHPAD des Lavandes à Cruas manque de personnel 

Ils ne sont parfois que trois soignants pour 74 résidents. Une situation que le personnel de l'EHPAD des Lavandes à Cruas vient de signaler à l'ARS. En cause, des problèmes de recrutement dans la région.

En ce 25 décembre, Valérie∗ embauche à 6 heures à l'EHPAD des Lavandes à Cruas. Elle regarde son planning de service. Elles ne sont que cinq aide-soignantes pour 74 résidents. Elles devraient être huit. Il faut faire vite. Réveiller des résidents, même ceux qui veulent encore rester au lit, pour faire leurs toilettes. A 11h30, il faut les mettre à table et donner à manger à ceux qui sont dans l'incapacité de le faire. Les soignants sont frustrés. Ils estiment que ce repas de Noël n'a pas été donné dans des conditions convenables. Pourtant, ils alertent depuis plusieurs mois sur leurs conditions de travail. Cette fois, c'en est trop, en fin d'après-midi, ils remplissent un "formulaire de signalement des événements indésirables en lien avec la prise en charge et la sécurité des usagers, le fonctionnement et l’organisation de l’établissement” à destination de l’ARS (Agence régionale de santé).

"On voit souvent les résidents pleurer"

Nous rencontrons Béatrice∗ et Emilie∗ dans un parc à proximité de l'EHPAD. Elles nous racontent des situations pires qu'à Noël. "En regardant le planning, on est parfois que 3 voire 2 aides-soignantes pour une cinquantaine de résidents" déplore Béatrice. Pour Emilie, soigner est une vocation mais aujourd'hui, elle ne se reconnaît plus dans ses actes.

Notre travail c'est l'humain. Et là, on est devenu des machines à effectuer des soins. Ce n'est plus possible, c'est frustrant et épuisant.

Emilie*, aide-soignante

A ses côtés, Béatrice acquiesce. "Je vais au travail la boule au ventre" admet-elle.

Ce qui les inquiète en premier lieu, c'est la prise en charge des résidents. "On voit souvent les résidents pleurer, observe Béatrice. Par moments, ils sont trois jours dans leurs lits sans sortir, ça devient compliqué. On fait de la maltraitance sans le vouloir".

Cette situation plombe le moral des soignants. "J'en dors plus la nuit, nous avoue Béatrice. Je me suis déjà mis en arrêt car je n'avais plus le courage de venir".

"Nous n'avons plus de ressources disponibles"

L'absentéisme est justement un dossier que la direction ne parvient pas à régler. Malgré un mouvement de grève du personnel, il y a 16 mois, le problème perdure. Depuis Noël, "nous n'avons plus de ressources disponibles" nous confie Sylvain Le Bris, directeur filière médico-sociale chez Oxance, un groupe mutualiste non lucratif. Il y a eu le personnel parti en congés pour les fêtes, mais également le Covid qui a mis l'établissement en difficultés. Difficile de pallier ces absences selon le directeur de cette maison de retraite à Cruas car ici, "c'est la capacité à recruter sur des périodes tendues" qui pose problème.

Aujourd'hui, il manque trois aides-soignants et un infirmier à l'EHPAD des Lavandes. Alertée, l'ARS indique que dans le cadre d'un signalement, "des éléments explicatifs, pièces justificatives sont demandées au gestionnaire de manière à objectiver la situation décrite et signalée. C’est actuellement le cas pour l’EHPAD les Lavandes, cet établissement fait l’objet d’un suivi rapproché."

*Les prénoms ont été modifiés.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ardeche/on-fait-de-la-maltraitance-sans-le-vouloir-un-ehpad-de-l-ardeche-avec-3-aides-soignants-pour-50-residents-2686858.html

Main mise de la DGT et du gouvernement sur les négociations au sein de la BASSms… pour faire passer une CCUE de bas niveau ?

Vous avez dit dialogue social ?

Le ministère s'arrange avec la loi et propose de faire venir en négociation sur le champs de la BASSMS des syndicats non représentatives.

A quoi jouez-vous ?

Nous appelons à un rassemblement le 2 février devant les locaux d'AXESS (syndicat employeur).

3 rue au Maire 75003 Paris

Pourquoi cette date ?

des négociations dans le cadre de la BASSMS se déroulent ce jour là.

Faisons nous entendre !

UFAS - CGT Action Sociale

Cp 04 23 bassms sans contact page 001

Telechargement 3

Communiqué-presse-main-mise-dgt-gouvernement-bassms-axess.pdf

Réintégrez les SUSPENDUS !

A ce jour, 6 Janvier 2023, la France est le seul pays au monde à ne pas avoir réintégré les professionnels non injectés. Voici le deuxième clip élaboré à partir des photos envoyées par des citoyens et citoyennes préoccupés par l'avenir des suspendus ou interdits d'exercer en France depuis l'application de la loi du 5 Août 2021.

Un grand merci pour toutes ces photos et vidéos touchantes qui montrent une mobilisation certaine. Un grand merci à tous les acteurs qui ont permis une telle production.

Se taire c'est laisser faire, faisons entendre nos voix pour toutes celles et ceux qui étaient en première ligne.

SEGUR : 183 € pour TOUS !

De nombreux syndicats ont interpellé leurs directions concernant l'accord des 183 euros.

AXESS, les représentants patronaux, ont jusqu'au mardi 10 janvier pour être signataires.

Nous avons parfaitement conscience que même s'ils sont signataires, il faudra ensuite l'agrément du gouvernement.

Or Nous souhaitons que les employeurs puissent avoir le courage d'aller des paroles aux actes.

S'ils considèrent comme nous que notre secteur est dans un état catastrophique, s'ils considèrent que le gouvernement doit soutenir financièrement les associations pour accompagner convenablement les personnes en difficultés, alors il est temps de signer cet accord et cesser la discrimination d'une partie des salariés.

Ce n'est qu'une étape, mais cela demande du courage.

324231585 853662429296371 2402617669188363979 n324255297 1879830775687478 8370969502352561378 n324015898 906124630825330 3324022110229945564 n323862422 500800338855088 6203884105023047735 n324143396 686029169659221 8520386212443393031 n323889834 563862435284355 5684424160633463397 n324256355 1273058170090574 2983200272251796169 n324407168 1163690791173520 6771824078352638647 n

Les salarié.e.s n'ont pas à payer pour leur formation

Mi-décembre, le projet du gouvernement d’instaurer un reste à charge pour les bénéficiaires du Compte personnel de formation (CPF) a été adopté en seconde lecture par le Sénat, dans le cadre du projet de loi de finances 2023.

Telechargement 18

Une disposition prise en catimini sur le dos des salarié.e.s 

Cet amendement gouvernemental, entériné par un 49.3, sera effectif lors de la publication du décret d’application. Il n’est pour l’instant pas possible de savoir quel sera le mécanisme choisi - forfait ou pourcentage -, mais dès à présent une chose est sûre : ce sont les salariés les plus fragiles qui seront les grands perdants de cette décision, ceux qui ont le plus besoin de se former.

Un déficit abyssal

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 a complètement rebattu les cartes de la formation professionnelle.

Elle a individualisé au maximum la responsabilité de se former, et créé un déficit de financement :

le taux de contribution des entreprises de plus de 11 salariés est passé de 1,6 % de la masse salariale à 1% depuis 2014 (avant la loi). Payée par l’entreprise et collectée par l’Urssaf depuis 2022, cette somme devient une cotisation fiscale, ce qui donne toute latitude au gouvernement pour l’utiliser comme il l’entend ; 

près d’un tiers de la contribution est automatiquement ponctionnée par l’Etat pour financer la formation des privés d’emploi, via le PIC (Plan d’Investissement dans les Compétences) les vannes ont été complètement ouvertes sur l’apprentissage et le CPF. 

France Compétences, organisme de gouvernance de la formation professionnelle et de l’apprentissage, affiche fin 2022 un déficit abyssal : plus de 9 milliards d’euros, auquel il faut ajouter environ 56 millions de frais d’emprunts bancaires.

« Il faut résoudre cette crise financière structurelle, mais ce n’est pas aux salariés d’en assumer les conséquences » s’indigne Corinne Savart-Debergue. 

Une réforme indispensable

Sous couvert d’économies, s’attaquer à l’enveloppe consacrée au CPF (moins de 3 milliards), alors que celle de l’apprentissage atteint 10,5 milliards d’euros (auxquels il faut ajouter 4 milliards d’euros d’aides aux entreprises, financés hors budget de France Compétences), n’est pas admissible.

« Les entreprises bénéficient d’aides à l’apprentissage sans conditionnalité dans l’accompagnement et la qualité de la formation » dénonce la conseillère confédérale sur la formation professionnelle. Elles rendent gratuite l’embauche d’un apprenti pour l’entreprise sans aucune contrepartie. »

Ces aides doivent être conditionnées à des critères sociaux, notamment en fonction de la taille des entreprises et de leur secteur d’activité. Il faut augmenter le taux de contribution des entreprises, et mettre en place une réforme qui permette réellement aux salariés de monter en qualification.

La réforme de 2018 a renforcé la marchandisation et la fin de l’intermédiation de la formation sans mettre en avant le conseil en évolution professionnelle, pourtant gratuit et précieux. Il est temps que les travailleurs et travailleuses puissent être conseillés et se former sur leur temps de travail sans avoir à payer.

Source : https://www.cgt.fr/actualites/france/formation/legislation/les-salariees-nont-pas-payer-pour-leur-formation?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

Buzyn, Véran, Philippe… un rapport confidentiel accable le Gouvernement sur la gestion du Covid-19

Moi aussi j'aimerais bien lire ce rapport....

Buzyn, Véran, Philippe… un rapport confidentiel accable le Gouvernement sur la gestion du Covid-199

Un rapport non publié de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) portant sur la période juillet-  octobre 2020, révélé par Le Parisien, conclut que la gestion de la crise Covid par le Gouvernement a été  vivement critiquable. “Impréparation”, “désorganisation” et “circuit de décision ‘peu lisible’”... aucun acteur  n’est épargné.

Il fait 205 pages et est estampillé “confidentiel”. Un rapport de l’Inspection générale des affaires  sociales  (Igas), portant sur la période de mi-juillet à novembre 2020, vient d’être révélé par nos confrères du Parisien. Ce long document, commandé par Olivier Véran lorsqu’il était ministre de la Santé, avait pour objectif d’être “préparatoire à une décision administrative” et d’identifier “les réussites, les difficultés et les lacunes” révélées par le Covid. Il doit également servir à “tirer les leçons de manière constructive, collective et transparente” en cas de rebond épidémique.

“Leur constat, quasi-clinique, est accablant : impréparation, désorganisation et circuit de décision ‘peu lisible’… On comprend pourquoi l’avenue de Ségur espérait bien ne jamais rendre public cet audit !”, raillent nos confrères. En effet, l’Igas balaie tous les acteurs, sans ménagement.

Elle pointe d’abord du doigt le centre de crise. Mi-février 2020, au début de l’épidémie sur notre sol, le centre de crise travaillait grâce au renfort de volontaires. Des agents “sans aucune précision de compétences nécessaires”, précise le Parisien, seront appelés depuis d’autres administrations et nommés à partir du 10 mars, soit 24h avant que l’OMS qualifie le Covid de “pandémie mondiale”. Quant au Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss), il a bien été activé fin janvier, mais n’était composé que de 11 agents.

L’Igas relève par ailleurs que le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la santé, assumait à cette époque trois fonctions : la direction stratégique, la direction scientifique et la direction des opérations de la crise. Pour les inspecteurs, il résulte de cela une surcharge de la DGS. Il est “indispensable”, selon eux, de mettre en place un centre de crise “véritablement ministériel” avec des renforts “préalablement désignés et formés à la gestion de crise”, dévoile le journal. D’autant que la cellule interministérielle, qui peut être activée au début des crises, ne l’a été que le 17 mars, soit au moment du premier confinement.

Dans son article, le Parisien note aussi un “bazar son nom” à propos du fonctionnement du centre de crise sanitaire. “L’organisation de la gestion de crise a connu un éclatement tel qu’au cours de la mission, aucun acteur rencontré n’a semblé en avoir une vision claire et exhaustive, quel que soit son niveau hiérarchique. Ce manque de vision d’ensemble a conduit à des activités conduites en doublon, mais aussi à l’absence de prise en charge de certains sujets, en particulier par anticipation”, écrit l’Igas.

"J'en veux à mes collègues qui ont été dans le déni complet" : sur le Covid, Buzyn absout Macron et charge les médecins et les experts

Plus problématique, le rôle de la direction des opérations n’a pas été affiché dans l’organigramme des services gouvernementaux. Il y a donc eu prolifération de cellules “dédiées”, comme pour la communication, les publics précaires, la logistique, les masques… entre début mars et début juin, plus de 25 organigrammes ont été comptabilisés au total.

Quant aux masques, si la question est vite apparue “centrale”, selon les inspecteurs, Santé publique France (SpF), agence qui était chargée de l’acquisition, du stockage, de la distribution et du transport n'était pas du tout préparée. L’agence ne disposait pas d’équipes d’acheteurs “en capacité d’agir sur les marchés chinois en particulier, ni de compétences logistiques permettant de créer une supply chain dans des délais extrêmement courts”. Alors qu’il y a eu des “échanges d’informations” difficiles entre organes gouvernementaux, notent-t-ils, SpF n’a pas compris qu’une cellule logistique avait demandé d’ajouter un second pont aérien entre la Chine et la France pour fournir les Français. “Pendant que les soignants dans les hôpitaux manquaient cruellement d’équipements de protection individuels, notamment de ces précieux bandeaux à élastiques, deux entités de l’État se disputaient âprement”, relève enfin le Parisien.

A ce jour, Agnès Buzyn est mise en examen pour “mise en danger de la santé d’autrui”. L’ex-Premier ministre, Edouard Philippe, est placé sous le statut de témoin assisté. Olivier Véran, toujours au Gouvernement, est également visé par l’enquête.

Dr Christophe Prudhomme