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Compte personnel de formation : coup de rabot dans les droits des salariés

Un amendement du gouvernement au projet de loi de finances 2023, déposé samedi 10 décembre, prévoit un « reste à charge » pour les salariés qui veulent bénéficier de leur compte personnel de formation. Une attaque en règle aux droits des travailleurs.

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Alors que les salariés supportent déjà le coût d’une inflation galopante (6,2% depuis un an en octobre 2022 selon l’Insee), le gouvernement souhaite qu’ils mettent également la main à la poche pour utiliser leur compte personnel de formation (CPF). Ce samedi 10 décembre, un amendement au projet de loi de finances 2023 a été déposé par l’exécutif pour « instaurer une participation du titulaire, quel que soit le montant de droits disponible sur son compte  ». Le texte précise que la participation du salarié   »sera proportionnelle au coût de la formation, dans la limite d'un plafond ou fixée à une somme forfaitaire  », selon des modalités qui seront définies par décret. La mesure ne s’appliquera pas aux demandeurs d'emploi et aux salariés inscrits dans une formation « co-construite » avec leur employeur.

Un « coût » du CPF à relativiser

Lancé en 2014, le CPF a remplacé en 2019 les droits individuels à la formation. Autrefois crédités sous forme de droits en heures, les droits à la formation sont désormais monétisés et utilisables via une plateforme en ligne, sans l’intermédiaire de conseillers. Cette libéralisation du secteur de la formation professionnelle, enclenché par la ministre du travail Muriel Pénicaud a généré l’explosion du nombre d’offres de formation disponibles de même que nombre d’escroqueries. Un phénomène largement documenté.

Pour justifier son amendement, le gouvernement Borne communique aujourd’hui sur le coût du CPF, avançant le chiffre de 6,7 milliards d’euros. Pour l’exécutif, ce montant s’expliquerait par le succès du dispositif, qui aurait généré cinq millions d’inscriptions depuis son ouverture. Mais pour Angeline Barth, secrétaire confédérale de la CGT, ce coût du CPF est à relativiser :  » le budget du CPF pour 2022, c’est 2,6 milliards d’euros tandis que celui de l’apprentissage c’est 10,5 milliards d’euros, alors même que l’objectif d’un million d’apprentis voulu par le gouvernement n’est pas atteint. »

Politique de soutien à l’apprentissage

En arrière-plan, le déficit structurel colossal de plus de 11 milliards d’euros de France compétences, l’organisme chargé de réguler la formation professionnelle et de répartir les fonds aux différents acteurs du secteur. La politique gouvernementale de soutien à l’apprentissage pèse lourd dans le budget de l’établissement public. L’aide financière exceptionnelle de l’État versée aux employeurs qui recrutent un apprenti s’élève à 5000 ou 8000 euros, ce qui a mécaniquement engendré une forte hausse du nombre de contrats d’apprentissage. Dans le même temps, cela a contribué à augmenter les financements que France compétences doit allouer aux centres de formation des apprentis (CFA). « La principale dépense de France compétences aujourd’hui , c’est le soutien à la politique et au développement de l’apprentissage voulu par le ministère du travail  » poursuit Angeline Barth.

Le choix retenu par le gouvernement de faire payer aux salariés le déficit structurel de France compétences s’inscrit dans la lignée des politiques menées en faveur du capital :  » le gouvernement ne veut imposer aucune obligation aux entreprises » analyse Angeline Barth. « Plutôt que de s’attaquer aux vraies racines de ce déficit en conditionnant les aides aux entreprises à l’insertion des jeunes, à des questions d’égalité femmes-hommes ou au respect de clauses environnementales, le gouvernement a décidé de s’attaquer au droit des travailleurs. » De son côté, la CGT appelle à augmenter les contributions des entreprises à la formation professionnelle à hauteur de 1,6 %, soit le taux auquel elles étaient soumises jusqu’en 2014.

Source : https://nvo.fr/compte-personnel-de-formation-coup-de-rabot-dans-les-droits-des-salaries/

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Serrières : deux aide-soignantes condamnées pour maltraitance

Deux aides-soignantes de l'Ehpad de Serrières (Ardèche) ont été condamnées mardi pour voyeurisme et violence envers une personne vulnérable par le tribunal correctionnel de Privas : trois mois de prison avec sursis. Elles ont aussi interdiction définitive d'exercer cette profession.

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Le président égraine les charges retenues contre les deux prévenues. Il y a d'abord cette accusation de voyeurisme. Vanessa, un des deux aide-soignantes reconnaît qu'elle a pris une photo des parties intimes d'un résident de 82 ans. "Il avait un micropénis. C'était par curiosité. Je voulais en parler avec mes collègues" dit-elle. "Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire réagit le président, vous vouliez vous moquer ?". Vanessa reconnaît qu'elle n'aurait jamais du faire ça.

Maltraitance

Et puis il y a  la maltraitance, les violences sur personne vulnérable dit la justice. Comme ce coucher brutal d'une résidente qui s'accroche à son lit. Vanessa lui enlève le bras brutalement en criant : "Vous me faites chier. Vous me faites tous chier". Ses collègues disent qu'elle parle mal aux résidents ou de façon très familière.

Le président évoque aussi cette douche à l'eau froide pour un résident qui hurle : "vous allez me tuer ". Les collègues dénoncent aussi des toilettes expédiées.

Le conseil de discipline ou le tribunal correctionnel ?

L'avocate des deux aide-soignantes revient sur les témoignages. "Sur les 42 témoignages, il y en a trois de solides. La collègue qui parle de plus de 300 photos sur le téléphone de Vanessa ne les a jamais vues. On lui a dit". Et l'avocate revient sur ce qu'elle appelle le contexte : "oui il nous arrive tous dans nos métiers de crier. Lorsque j'ai un client qui ne parvient pas à donner sa date de naissance, il m'arrive en rentrant au bureau de dire mais quel con. Je le défends aussi bien qu'un autre. C'est un métier dur" poursuit-elle. "Elles font ce que nous ne voulons pas faire. Le conseil de discipline j'aurais compris. mais pas le tribunal correctionnel" conclut-elle.

Source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/serrieres-deux-aide-soignantes-condamnees-pour-maltraitance-3049900?fbclid=IwAR3dDchXwIlKk-0RiLyDwvhJFPQQEkHx1jA6qL6l2VOPIJ5cXqnXETaZp3U

La retraite expliquée de A à Z

Comment est né le système par répartition ? Quels sont les avantages du système actuel, sa viabilité et les moyens pour l’améliorer afin de répondre aux nouveaux enjeux ?

Retraite : Macron annonce le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans !

Macron annonce le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans ou alors un allongement de la durée de cotisation. La CGT porte des propositions pour un autre projet avec un âge de départ à 60 ans après 37,5 années de cotisations !

Mobilisation : Plus de cinquante rassemblements en France pour l'augmentation des retraites

Ce mardi 6 décembre, des rassemblements étaient organisés devant les sièges du Medef partout en France à l’initiative de l’Union Confédérale des Retraités (UCR-CGT). Les manifestants réclament une augmentation des retraites de base et des retraites complémentaires.

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Alors que le projet de la future réforme des retraites doit être présenté par Elisabeth Borne le 15 décembre, ce mardi 6 décembre devait faire office de tour de chauffe. Dans une cinquantaine de villes, les retraités s’étaient donnés rendez-vous sous les fenêtres du Medef à l’appel de l’UCR-CGT pour dire leur mécontentement. Première revendication, le mouvement exige l’augmentation immédiate des retraites de base et des retraites complémentaires à hauteur de l’inflation. En juillet, les négociations ont abouti à l’augmentation de 4 % des retraites de base et en novembre, les syndicats ont obtenu une hausse de 5,12% sur les retraites complémentaires. Trop peu pour l’UCR-CGT, alors que l’Insee annonce 6,2% d’inflation en novembre 2022, avec une hausse des prix alimentaires de 12,2 % sur un an.

« Nous exigeons une augmentation de 6,2% pour les retraites de base et 6,2 % pour les retraites complémentaires avec un effet rétroactif sur un an » détaille Marc Bastide, secrétaire général de l’UCR-CGT. Le secrétaire général rappelle que les associations caritatives enregistrent une hausse significative du nombre de bénéficiaires, parmi lesquels nombre de retraités. « Environ 20% des retraités ont des difficultés à vivre, 20% d’entre eux se limitent à un repas par jour, 30% des retraités renoncent aux légumes parce qu’aujourd’hui, c’est devenu trop cher. Pour beaucoup d’entre eux, la culture, les loisirs, le sport sont devenus inaccessibles. » En plus de ces revendications, le syndicat exige que les retraites ne puissent être inférieures à 2000 euros brut et demande le retour de l’âge légal de départ à 60 ans.

« Les Français sont opposés à la réforme des retraites »

Devant le siège du Medef à Paris, le projet de recul de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 voire 65 ans, tel que voulu par le gouvernement, est dans toutes les discussions. « On ne peut pas laisser les gens travailler jusqu’à 65 ans alors que la plupart des actifs se retrouvent au chômage à 50 ou 55 ans et que les jeunes ne trouvent pas d'emploi « réagit Michelle Crochemore, retraitée de la métallurgie, elle-même licenciée à 55 ans suite à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). « On sait que l’opinion publique est avec nous : 70% des Français sont opposés à la réforme » abonde Jean-Marie Vernhes, également retraité de la métallurgie. « Quand on voit que les grands patrons s’augmentent de 52 % alors que nos retraites n’augmentent pas et que l’on perd du pouvoir d’achat depuis plusieurs années… Il faut qu’il y ait une prise de conscience que si on est tous ensemble, on peut les faire reculer! »

Au micro, la secrétaire confédérale Catherine Perret annonce que la veille, l’ensemble des organisations syndicales des salariés et de jeunesse, soit treize organisations, ont acté le principe d’un grand mouvement de mobilisations dès l’annonce de la réforme par la première ministre le 15 décembre. Dans un communiqué intersyndical adressé au gouvernement le 5 décembre, les syndicats ont tenu à rappeler que « les organisations sont comme la très grande majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation » et que « si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet, il y aurait des mobilisations et grèves unitaires en janvier« . Catherine Perret  le confirme, une première date de grève devrait être annoncée dès le 15 décembre.

Source : https://nvo.fr/retraites-plus-de-cinquante-rassemblements-en-france-pour-laugmentation-des-retraites/