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Plus de 98% des soignants victimes de violences

Crachats, bousculades, strangulations, coups, menaces de mort, le collectif Santé en Danger publie une étude chiffrée sur les violences subies par les professionnels de santé dans le cadre de leur exercice professionnel. 

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Selon une enquête lancée au mois d’août dernier par l'association Santé en danger auprès des professionnels de santé, 97.6% d'entre eux ont été victimes de violences internes (émanant de leurs collègues ou de leur hiérarchie) ou de violences externes (soit de la part de patients, de familles...) dans le cadre de leur travail au cours des 24 derniers mois. Les violences internes sont moins nombreuses que celles qui émanent de l’extérieur mais les faits sont tout aussi graves : crachats, bousculades, strangulations, coups, jusqu’à la menace de mort et les violences avec arme, relève Santé en danger. Dans le détail : 

Menaces internes (de la part de collègues ou de la hiérarchie) : Plus d’un tiers des répondants (38,5%) dénoncent des provocations non accompagnées de menaces (75.2%), des injures et des insultes (42.6%) et des propos outrageants à caractère discriminatoire ou sexuel (30.2%). 10.9% des répondants cochent la case "menaces d'atteinte à leur intégrité physique ou à leurs biens" et 4,4% celle de violences volontaires avec atteinte à l'intégrité physique, comme des strangulations, des crachats, des coups ou encore des bousculades. Enfin, 2.1% affirment avoir été menacés de mort. À noter, 15,5% d'entre eux ont déjà reçu des messages ou des courriels de menaces de la part de collègues ou de supérieurs hiérarchiques. Parmi eux, 62,5% se sont sentis humiliés, 52,5% ont considéré cet acte comme du harcèlement, 45% se sont sentis ridiculisés et 29,2%, menacés.

Menaces externes (patients, usagers, clients) : Plus de la moitié des répondants (59.5%) affirment avoir été victimes d'injures où d'insultes (83.9%), de provocation sans menace (59.3%), de menaces d'atteinte à leur intégrité physique ou à leur bien personnel (34.2%), de propos outrageants à caractère discriminatoire ou sexuel (31.4%) et enfin, de violences volontaires avec atteinte à l'intégrité physique comme des strangulations des bousculades des crachats ou des coups (28.6%). Beaucoup plus grave, 16.1% ont été menacés de mort, 2.5% ont été menacés avec une arme. Pire encore, 0,8% des répondants ont été victimes de violences avec armes et 0,7% d'une agression sexuelle.

A domicile : Parmi les professionnels de santé qui travaillent à domicile (28.4% des répondants), 10% ont subi des atteintes à leurs biens, dont 75.8% de vols sans effraction, de dégradations légères, de dégradations du véhicule ou de graffitis, 21.2% de vols avec effraction et 18.2% de dégradations ou destructions de matériel de valeur.

Des violences qui ne sont pas sans conséquences

Ces violences ne sont pas sans conséquences, note encore le collectif : parmi 73.1% des professionnels de santé ayant subi des violences, les conséquences sont psychologiques (anxiété : 58.9% ; irritabilité : 56.4% ; évitement : 40.2% ; hyper vigilance : 38.7%), somatiques (troubles du sommeil : 60.7% ; troubles digestifs : 25.8%) et comportementales (démotivation : 59.2% ; difficultés à se concentrer : 25.9%). Après un événement violent, 60.3% des professionnels de santé bénéficient d’un suivi psychologique, dont un traitement médicamenteux pour 9.6%. Par ailleurs, pour 71.3% des professionnels de santé, ces violences génèrent l’envie de changer de profession pour 30.2% professionnels de santé, 22.7% celle de démissionner.

Quant aux recours, ils sont relativements faibles. Seuls 38.3% des professionnels de santé ayant subi des violences internes ont réagi. Parmi eux, 48.2% ont informé leur hiérarchie, 18.9% ont alerté leur syndicat, 13.8% ont démissionné, 10.2% ont demandé à changer d'affectation ou de service et enfin, 3.3% ont porté plainte. 59.6% des professionnels de santé ayant subi des violences externes ont réagi en informant leur hiérarchie ou représentants pour 65.4%. Seuls 6% de l’ensemble des professionnels de santé ont déposé une plainte auprès des autorités après avoir subi des violences externes car 27.3% considèrent que cela ne sert à rien.

*Le sondage a été réalisé du 28 août au 17 septembre 2022, via un questionnaire anonyme Google Forms. Il comporte 27 questions, pour la plupart à choix multiple. Il s’adressait aux professionnels de santé exclusivement. 1 022 personnes y ont répondu : 90.1% de femmes ; 9.9% d’hommes. Les répondants sont des professionnels de santé, 41% d’entre eux exercent une profession paramédicale, 7.6% une profession médicale. Pour 14.9%, ils travaillent en gériatrie, pour 12.2% en psychiatrie et enfin pour 9.1% à l’accueil des Urgences. Parmi eux, 23.1% sont infirmier libéral, 16.7% médecin, 2.4% sage-femme.

Soignants non vaccinés : le gouvernement consulte avant de rendre sa décision

Le ministre de la Santé estime que la question des soignants non-vaccinés contre le Covid relève de la "sécurité sanitaire" ainsi que de "l'éthique". 

Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés contre le Covid-19 ?

Le ministre de la Santé, François Braun, se prononcera lorsqu'il aura reçu les avis de la Haute autorité de Santé et du Comité consultatif national d'éthique, a-t-il indiqué dimanche 20 novembre au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro. 

"Le problème des soignants non vaccinés est à deux niveaux", a expliqué le ministre, qui était interrogé sur cette option face à la pénurie de soignants dans les hôpitaux. "Il est d'abord à un niveau de sécurité sanitaire : accepte-t-on que des gens qui ne sont pas suffisamment protégés soient à proximité des gens les plus fragiles ?", s'est-il interrogé, rappelant qu'"on meurt encore du Covid en France tous les jours".

Et par ailleurs, "il y a un problème d'éthique", a-t-il ajouté, notamment par rapport aux soignants qui ont joué le jeu au plus fort de la crise Covid et qui ont "tenu la ligne".

Pour répondre à la question, "j'ai saisi la Haute autorité de Santé qui doit me donner un avis en début d'année sur les vaccins obligatoires d'une façon générale", et "j'ai saisi également le Comité consultatif national d'éthique qui me rendra aussi un avis" sur le sujet, a-t-il dit. "Je prendrai ma décision une fois que j'aurai ces deux avis".

Quant au nombre de soignants dont il s'agit, cela concerne "très peu de médecins" et "1.050 infirmiers, c'est le chiffre qui m'a été donné par le président de l'Ordre des infirmiers, sur 300.000 environ", a rappelé le ministre, estimant que leur réintégration ou non aurait peu d'incidence sur la problématique de la pénurie de soignants.

Le handicap est un combat syndical

Le droit au travail pour les personnes en situation de handicap est un combat de longue date pour la CGT, qui se poursuit aujourd’hui dans les entreprises, les branches professionnelles et à la Sécurité sociale.

Le handicap et le travail

Présence historique

Dès la loi du 9 avril 1898 sur la réparation des accidents de travail, la CGT accompagne les travailleur·ses dans leur lutte contre les mauvaises conditions de travail. Ce sont les prémices de la lutte pour la santé au travail. Après la Première Guerre mondiale, il faut aider les 56 000 amputé·es et 10 000 à 15 000 « gueules cassées à réintégrer le monde du travail : la CGT soutien la création de la Fédération des mutilé·es et invalides du travail.

« Depuis la lutte n’a jamais cessé, et la CGT s’inscrit dans une démarche politique, revendicatrice et surtout collective du handicap » dit Antoine Veniat, conseiller confédéral santé et handicap. 

Des chiffres accablants

En 2020, la France comptait 2,7 millions de personnes ayant une reconnaissance administrative d’un handicap, soit 9,09 % de l’ensemble de la population active.

La loi du 10 juillet 1987, instaure l’obligation d’emploi de travailleur·ses handicapé·es à hauteur d’au moins 6 % des effectifs totaux de l’entreprise (pour les établissements de 20 salarié·es et plus).

Malgré la loi, l’obligation d’emploi ne dépasse pas 3,5 % dans le privé et 5,9 % dans le public.

D’autres chiffres illustrent la discrimination à l’emploi : 32 % des travailleur·ses handicapé·es sont embauché·es à temps partiel (contre 17 % pour l’ensemble des actif·ves) ; le taux de chômage les concernant s’élève à 14 % (contre 8 %).

« Les travailleur·ses handicapé·es doivent avoir l’accès à l’emploi, à la vie collective et à la dignité. C’est un combat essentiel pour la CGT » insiste Antoine Veniat.

Un combat qui passe par :

  • l’obligation d’emploi en entreprise à 10 %,
  • l’interdiction des licenciements pour inaptitude,
  • une formation initiale et continue ouverte et accessible à tous.

L’importance de la lutte syndicale 

Respect de la loi, recrutement, maintien dans l’emploi, aménagement d’un environnement adapté… les syndicats jouent un rôle important de négociation dans les entreprises, et notamment pendant les NAO (négociations annuelles obligatoires), où se signent les accords Handicap.

La CGT revendique une politique ambitieuse de prévention des pénibilités, de maintien dans l’emploi et de fin de carrière anticipée.

Mais la CGT est aussi très active dans le projet de reconquête de la Sécurité sociale, avec le refus de la branche Autonomie. Financée par les impôts et non pas par les cotisations sociales, elle ne crée pas de nouveaux droits.
Pilotée par des hauts fonctionnaires, elle participe à un grand grignotage dont l’objectif et de se dégager de la gestion paritaire, une disposition contre laquelle la CGT se bat. 

Télécharger le livret CGT " Le handicap est un combat syndical "

Telechargement 3

Livret-handicap-combat-syndical-2022.pdf

 

Billet d'humeur de la semaine : Pénibilité au travail

Le débat sur la réforme des retraites est lancé et chacun y va de ses analyses et de ses propositions. Une de celles du MEDEF m’interpelle en tant que médecin : il est préconisé que la reconnaissance de la pénibilité se fasse sur la base d’un examen médical.

Mais pourquoi entraîner les médecins dans cette galère ?

La raison en est la contestation d’un certain nombre de ces critères, comme le port de charges lourdes, dont le motif est en fait de limiter le nombre de salariés concernés pouvant bénéficier d’un départ à la retraite anticipé.

C’est ainsi que la loi Bachelot a exclu les infirmières de la catégorie active qui leur permettait de partir 5 ans plus tôt contre un changement de statut et de maigres augmentations de salaires.

Dans le cas présent deux critères de pénibilité se cumulent : « le travail en équipes successives alternantes » et le « travail de nuit » dont la réalité pour les infirmières et d’autres personnels n’a pas besoin d’un certificat médical.

Quand on regarde les chiffres, il est facile de comprendre la crainte du MEDEF.

Les régimes spéciaux tant décriés et qui permettent de partir avec une retraite complète en bénéficiant d’une bonification ne concerne aujourd’hui que moins d’un million de salariés alors que, malgré l’exclusion de certains critères, les six actuellement reconnus concernent aujourd’hui plusieurs millions de salariés.

Or le mécanisme du compte pénibilité mis en place par la loi est une usine à gaz basée sur une accumulation de points qui ne donnent que des droits réduits.

En ce qui concerne les métiers de la santé, la pénibilité n’est pas contestable, est directement liée au métier et ne peut être prévenue du fait de la nécessité d’assurer la permanence du service public 24 h sur 24, 365 jours par an.

Les conséquences de la non prise en compte de cette pénibilité constitue aujourd’hui un des motifs des abandons de carrière de très nombreux personnels de santé.

Pour exemple, il existe aujourd’hui 200 000 infirmières en âge de travailler qui ont renoncé à leur métier. Pour les aides-soignantes, le chiffre n’est pas connu mais les estimations sont encore supérieures.

Une des pistes pour redonner de l’attractivité à ces métiers qui peinent aujourd’hui à recruter, est de prendre réellement en compte leur pénibilité en agissant sur plusieurs leviers.

Il y a bien entendu les salaires et la durée hebdomadaire de travail avec une revendication simple qui est la semaine de 32 h sur 4 jours pour sortir de l’évolution actuelle mortifère du travail en équipe de 12 h réclamé par les jeunes professionnels justement pour avoir plus de jours de repos. Mais la question de la bonification de 5 ans pour le départ en retraite est incontournable pour compléter le dispositif, afin d’espérer avoir demain encore des personnels de santé en nombre suffisant.

Car ces derniers qui s’occupent de la santé des autres, n’acceptent plus de sacrifier la leur dans un système qui les méprise et qui ne prend pas en compte leur utilité pour la société.

Dr Christophe Prudhomme

 

Saint-Jean-de-Muzols : le personnel de la maison de retraite "Résidence du Doux" entame une grève illimitée.

Les salariés de la Résidence du Doux à Saint-Jean-de-Muzols en Ardèche ont entamé une grève illimité ce vendredi 22 novembre pour dénoncer de mauvaises conditions de travail mais aussi pour réclamer des augmentations de salaires pour tous.

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Une soixantaine de personnes s'est rassemblée ce vendredi après-midi devant la Résidence du Doux à Saint-Jean-de-Muzols. Rassemblement de soutien au personnel qui a entamé une grève illimité pour dénoncer des conditions de travail qui se dégradent mais aussi pour réclamer des augmentations de salaires pour tous. Selon la CGT qui appelait à la grève et à la mobilisation, les salaires n'ont pas augmenté depuis plus de 10 ans dans cette maison de retraite pour personnes âgées autonomes. Les 9 salariés de ce foyer doivent s'occuper au quotidien d'une cinquantaine de résidents.

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Source USDSAS CGT 07 et France Bleu Drôme Ardèche : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/saint-jean-de-muzols-le-personnel-d-une-maison-de-retraite-entame-une-greve-illimite-1668783351

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Mobilisation de la CGT Santé UFAS/ UFSP au congrès de la FEHAP à Bordeaux

Rassemblement ce mercredi 16 novembre 2022 devant le palais des congrès à Bordeaux 

Congrès de la FEHAP

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On lache rien !

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Le Puy-en-Velay : Au Centre hospitalier Sainte-Marie, la CGT réclame des hausses de salaires

En prélude au congrès de la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires) qui débute ce mercredi 16 novembre à Bordeaux, la CGT Sainte-Marie Le Puy-en-Velay a invité les salariés pour une réunion d'info syndicale à l'entrée de l'hôpital ce mardi.

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Le but était de sensibiliser les salariés "au monde qui semble séparer nos patrons de la FEHAP avec celui des salariés, au vu du manque de considération et de prise en compte de nos revendications légitimes".

La CGT demande un point FEHAP à 5,50 (soit 15 %) afin que les plus bas salaires soient au minimum au SMIC. La FEHAP propose une augmentation du point à 4,577 (soit 3 %), "ce qui correspond à une augmentation de 0 € pour les plus bas salaires comme un Agent de services hospitaliers", fait remarquer la CGT.

"Les salariés de notre Convention 51 ont eu une perte, en moyenne, de 500 € brut par mois en 20 ans."

La CGT veut mettre fin "à ce système pervers qui est loin de répondre aux problèmes de manque d'attractivité, de pénurie de soignants, de perte de sens du métier et de dégradations des conditions de travail".

La CGT s'est aussi associée aux autre organisations syndicales de l'Association Hospitalière Sainte-Marie pour réclamer une prime pour tous, qu'ils appellent "prime de pouvoir d'achat". L'AHSM leur a indiqué y réfléchir.

Source : https://www.lacommere43.fr/actualites/item/51940-au-centre-hospitalier-sainte-marie-la-cgt-reclame-des-hausses-de-salaires.html?fbclid=IwAR2WaRroqWhFlBkxPxGegM7tNv1xLEsJ4Mj3vzCoqzTS1j4wkXJ-kRPbwOQ

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Le Puy-en-Velay : Des soignants de Sainte-Marie mobilisés pour demander de meilleurs salaires

539 salariés gagnent des salaires inférieur au SMIC actuel sur les 1167 embauchés à l'hôpital Sainte-Marie du Puy-en-Velay. Un constat dramatique relevé par les représentants du syndicat CGT de l'établissement de santé. 

Mobilisation sainte marie

Ils étaient plus d'une vingtaine de soignants réunis devant le poste de secours du centre hospitalier Sainte-Marie du Puy ce mardi 15 novembre. Tous ont unis leurs voix pour la même cause : une revalorisation des salaires dans le domaine de la santé. Une mobilisation qui survient à la veille du congrès des dirigeants de la Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires (FEHAP) à Bordeaux auquel la direction de l'établissement altiligérien participe. Selon ces salariés, cette réunion au sommet symbolise l'opulence. Sur le site, le programme des deux jours y apparaît : " Echanger avec vos pairs et profitez d’un moment de convivialité lors du gala, découvrir un centre historique classé par l’Unesco, apprécier sa gastronomie et son vin, découvrir les richesses de la région, Bordeaux est la porte d’entrée vers tout le grand Sud-Ouest, entre terres et océan". Des activités qui leur semblent déconnectées avec la réalité du terrain. 

"On voulait montrer notre désaccord avec cette façon d'agir", B. Carlier

" Je suis révoltée. Lorsque l'on revendique notamment des augmentations de salaires, la direction locale nous renvoie vers la FEHAP. Pendant ce temps là eux profitent d'un programme rempli d'opulence de visites de gastronomie. Ce n'est absolument pas notre quotidien." témoigne une infirmière présente à la mobilisation. " On voulait leur montrer notre désaccord avec cette façon d'agir, c'est le message que l'on voulait faire passer à travers cette mobilisation", poursuit Bernard Carlier,  délégué syndical et représentant syndical CGT Sainte-Marie.

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Des professions aux salaires dévalorisés

"J'ai 51 ans,  je suis aide médico psychologique, j'ai 22 ans d'ancienneté et je touche 1600€ net par mois", confie Jean-François Vissac, délégué syndical CGT à Sainte-Marie. Selon des calculs effectués par ce cinquantenaire dans les années 2000, une ASH touchait 233€ au dessus du SMIC, en 2022, pour le même poste les salariés ont une perte de 384 euros en dessous du SMIC, ce qui équivaut à une perte de 618€ par mois. Même constat dans d'autres secteurs de la santé comme par exemple les ANP dont le salaire décroit de 600€ en 20 ans ou encore les aides soignants de 485€ et enfin les infirmières de 542 €. "Si on devait suivre l'évolution des salaires, on devrait avoir une augmentation de 500€ par salarié et par catégorie professionnelle", poursuit Jean-François Vissac. 

Lutter contre les bas salaires, la pénurie de soignants et le manque d'attractivité de la profession 

Depuis très longtemps, tous les soignants sont payés au point FEHAP. Actuellement, celui ci équivaut à 4,447€. Un indice qui n'a pas été revalorisé depuis bien longtemps selon ces soignants. " Aujourd'hui, le salaire de base d'un aide soignant correspond au coefficient 376. Le SMIC est égal au coefficient 377. Plus de 50 métiers de notre convention ont des salaires inférieurs au SMIC. Chaque fois que le SMIC augmente, tous nos salaires sont tirés vers le bas. C'est un mécanisme que nous condamnons depuis longtemps", déplore Bernard Carlier. 

"Les jeunes regardent ce qu'ils vont toucher à la fin du mois", B.Carlier

Des salaires de plus en plus bas qui causent une importante pénurie de salariés dans la profession. " Les jeunes aujourd'hui regardent ce qu'ils vont toucher à la fin du mois. Il est de plus en plus difficile de trouver des infirmiers qui acceptent de travailler tôt le matin, la nuit ou même le week-end", ajoute-t-il. 

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Un sentiment partagé par Yann Legouhy, 41 ans et aide-soignant depuis 13 ans à Sainte-Marie. "J'ai démarré à 1200 € net. Aujourd'hui, je touche 1500 €. C'est une augmentation minime qui n'a pas suivie l'inflation du coût de la vie. ", regrette-t-il. Une situation difficile à vivre pour ce salarié de l'hôpital Sainte-Marie. "  En dépit des conditions de travail de plus en plus difficiles, ce soignant passionné reste optimiste et espère une évolution dans l'avenir. 

Source : : https://www.zoomdici.fr/actualite/des-soignants-de-sainte-marie-mobilises-pour-demander-de-meilleurs-salaires?fbclid=IwAR1XbvduySQWC6HqL4bq_ZxRNGTKu5cs9W_TNUFR9CtweUoknQStGOslmJc

Calcul des congés payés : le compte n’y est pas

La méthode de calcul des congés payés est souvent fausse.. Par facilité, par méconnaissance ou parfois délibérément, les employeurs n’utilisent pas la bonne assiette pour calculer l’indemnisation des congés payés. Explications.

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Difficile de savoir, quand on épluche sa fiche de paie, si la réglementation sociale est bien appliquée et si les congés payés sont rémunérés à leur juste prix. A vos calculettes ! 

Les congés payés, comment ça marche ?
Tout salarié a droit à 2,5 jours ouvrables de congés payés (CP) par mois de travail effectif, chez le même employeur. Soit 30 jours ouvrables par an (du 1er juin de l’année N-1 au 31 mai de l’année en cours).

Le droit du travail prévoit deux possibilités pour rémunérer les CP : soit l’employeur maintient le salaire habituellement perçu, soit il applique la règle dite du 1/10e , c’est-à-dire un dixième de la rémunération brute annuelle. 

Certaines primes sont intégrables dans le calcul des congés payés

Calculer le congés payés avec la règle du 1/10e est plus avantageux pour le salarié (sauf s’il a bénéficié récemment d’une augmentation de salaire significative) car l’employeur doit inclure le salaire de base et y ajouter certaines primes et indemnités. Elles viennent grossir l’assiette servant à calculer ce fameux dixième. 

Quelles primes ? « Elles doivent répondre à trois critères cumulatifs: présenter un caractère obligatoire pour l’employeur, constituer la contrepartie du travail effectué par le salarié et enfin, rémunérer une période effectivement travaillée », détaille Aurélie Mahout, responsable du pôle Emploi et garanties collectives à la CGT. Une prime trimestrielle, par exemple, ne rentre pas dans les critères », ajoute la syndicaliste, 

Parmi les primes intégrables dans le calcul des congés payés, citons les majorations de salaire pour heures supplémentaires ou travail de nuit, la prime d’astreinte, le congé maternité et paternité, les indemnités de congés payés de l’année précédente, la prime d’ancienneté (si elle n’est pas versée pour l’année), la prime d’assiduité versée mensuellement, les commissions pour les commerciaux, ou la prime d’expatriation. 

En revanche,  la prime de fin d’année, d’intéressement ou les frais professionnels n’entrent pas dans le calcul (source service-public.fr).

Faites vos comptes

Faisons les comptes : pour un salaire mensuel de 2 500 € brut complété par différentes primes et des heures supplémentaires, si l’employeur divise le salaire de base par 2,5 jours de CP par mois, cela donne 96 € mensuels. S’il applique la règle du 1/10e , le résultat est 107 € !  Onze euros de plus.

Comme pour la méthode de calcul erronée des heures sup’ (lire ici), la CGT a décidé d’alerter ses militants pour faire remonter le problème dans leurs entreprises, afin que les représentants syndicaux s’en saisissent et que cessent les erreurs de calcul des congés payés.

Nouveau directeur général pour la FEHAP : un bilan catastrophique au CHU de Nice

Le 14 novembre prochain, Charles Guépratte, ancien directeur général du CHU de Nice, succèdera à Antoine Perrin, directeur général de la FEHAP depuis mai 2017.

Après cinq années qui furent le témoin de nombreuses batailles, de moments très forts, de grandes joies, de luttes menées avec succès et de difficultés aussi, Antoine Perrin passera le relais à Charles Guépratte dont la mission sera de mener à bien les grands chantiers de la fédération.

L’expertise de Charles Guépratte s’appuie sur une solide expérience acquise dans l’exercice de ses fonctions au sein de postes clés. Après un début de carrière en tant que directeur des achats du CHU de Nancy puis directeur de cabinet du directeur général du CHU tout en assurant l’intérim de la direction du CH de Pont à mousson, il devient conseiller technique pour l'organisation de soins au cabinet de la ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot. Il participe à l’élaboration de la loi HPST, mais aussi du plan de développement des soins palliatifs et à l’instruction politique des dossiers d’investissements hôpital 2012.

De 2009 à 2016, en tant que Directeur Général Adjoint de Gustave Roussy, il gère un des établissements de lutte contre le cancer emblématique du secteur privé non lucratif. Au-delà de la gestion opérationnelle, il y développe de nouvelles activités comme la filiale Gustave Roussy Internationale, une occasion pour lui de découvrir un secteur agile à la pointe de l’innovation.

Depuis septembre 2016 il occupe la fonction de directeur général du CHU de Nice, mettant en uvre une politique de coopération territoriale ambitieuse. Il est également président du groupement d'achat UNIHA (1ère centrale d’achat hospitalière) et directeur général de la filiale des CHU French university Hospital International, valorisant l’expertise des CHU à l’international.

Source FEHAP : https://www.fehap.fr/jcms/presse/nouveau-directeur-general-pour-la-fehap-charles-guepratte-succedera-a-antoine-perrin-le-14-novembre-2022-pfehap_110162

Action de la CGT lors du pot de départ du DG - Interview de Stéphane GAUBERTI

Un bilan catastrophique au CHU de Nice...

Il a appliqué depuis 2016 avec l'accompagnement de l'Agence Régionale de Santé, la fermeture de plus de 230 lits, la diminution de la masse salariale à hauteur de 200. Un management impitoyable. Des vies sociales qui sont bouleversées. Une crise du COVID qui a été terrible. La non-attribution de la prime à tout le personnel. 

Oui, donc pour nous, son bilan est CATASTROPHIQUE !!

Le déficit cumulé continue de s'accroître, les investissements ne sont pas à la hauteur, l'attrativité n'est pas à la hauteur et la fidélisation du personnel n'est pas là. On a une fuite du peronnel incroyable.... 

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Un pot de départ… pour un bilan accablant !!!

https://www.facebook.com/watch?v=837716257430087